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Maurice Utrillo

photo de famille

Maurice Utrillo, Suzanne Valadon et André Utter en 1919

Fils de Suzanne Valadon (de son vrai nom Marie-Clémentine Valade) et d’un père inconnu Maurice Utrillo nait le 26 décembre 1883 au 8 rue du Poteau à Montmartre et s’éteindra le 5 nombre 1955 à Dax. Représentant inlassablement les quartiers de Paris et surtout Montmartre dans un style dépouillé et coloré, mais très souvent déserts, et sans vie, il crée un style qui fait sa renommée dans les années 1910, et qui lui permet d’être une des figures incontournables de l’Ecole de Paris.

Très dissipé il goûte tôt à l’alcoolisme. Au contact d’André Utter, un étudiant aux Beaux-Arts qui devint l’amant de sa mère puis son mari, Utrillo décide de se mette à peindre et à exposer ses tableaux, principalement dans les cabarets qu’il fréquente. Rapidement, il produit beaucoup en raison de la nécessité pour lui de payer ses excès de boissons. Il est prêt souvent à vendre ses toiles au rabais pour un peu d’alcool. Maurice Utrillo se révèle rapidement avoir du talent, lequel avec les conseils de sa mère, Suzanne Valadon, se transforme en une technique parfaitement maîtrisée de la composition et de la peinture.

Maurice Utrillo se complaît dans une vie de bohème dans les quartiers mal famés de Paris, passant de bar en bar et de son errance dans les rues à son atelier. Dans les années 1912-1914, il fait quelques séjours dans la clinique du Docteur Revertégat à Sannois  non loin de la capitale, pour se soigner, mais aussi parce qu’il aime le charme de cette campagne, qui lui permet de se consacrer entièrement à son art. Cette période est celle que l’on qualifie de « période blanche  » dans l’oeuvre d’Utrillo, car retrouvant une certaine sérénité, il se prête à l’ajout de plâtre dans sa peinture, et découvre par cette technique toutes les subtilités et la richesse des variations du blanc, par lesquelles s’expriment pour lui, à la fois la lumière, la beauté et la vérité des choses.

Maurice Utrillo voit les sujets qu’il peint au travers leur forme et leur substance. Il ne s’intéresse pas aux tendances du moment, ni au pointillisme de Seurat, ni au symbolisme des Nabis. Il ignore le cubisme, le surréalisme et l’abstraction. Sa rencontre avec Amedeo Modigliani n’influence en rien son style : seule l’intéresse la figuration, dans sa forme première, spontanée, naïve, et en cela davantage que les rares paysages qu’il peint, la représentation des villages, des rues, des carrefours de la ville.

Maurice Utrillo apparaît comme le témoignage de l’émergence d’un nouveau type de peintres, issus des milieux  populaires. Aux couleurs vives d’un Renoir tachetées de toutes les nuances de la lumière, s’opposent les couleurs de la réalité, sombres, terreuses ou blanchâtres de son environnement.

Lapin Agile

Le Lapin Agile sous la neige – M.Utrillo

Son of Suzanne Valadon (her real name is Marie- Clémentine Valade ) and an unknown father Maurice Utrillo was born on Dec. 26th  1883 at 8 rue du Poteau Montmartre and died on Nov. 5th at Dax. Tirelessly representing the neighborhoods of Paris and especially Montmartre in a stripped and colorful style, but very often without any life, he created a style that made ​​him famous already in the 1910s and became one of the key figures of School of Paris .

Very dispelled  and alcoholic very young he spends his life in between various cabarets and pubs of Montmartre. In touch with André Utter, a Fine Arts School student who became his mother lover first, then her husband, Utrillo starts to paint and exhibits his paintings mainly in nightclubs he uses to frequent. Quickly, it produces a lot because of the need for him to pay his excessive drinking.He often sells his paintings at a discount price just to be able to drink more alcohol.  Maurice Utrillo quickly proved to have talent , which with the advice of his mother, Suzanne Valadon , turns into a perfectly controlled composition and painting technique.

Maurice Utrillo revels in a bohemian life in bad neighborhoods of Paris , wandering from bar to bar in  the streets near his studio. In the years 1912-1914 , he made ​​several health cure at the clinic of Dr. Revertegat in Sannois, not far away from the capital, but in love of the charm of this coutryside, he went over there also to devote himself entirely to his art. This period is what is referred as  » white period  » in the work of Utrillo, because of finding a kind of serenity. Adding some plaster to his oil colors discovers  by this technique all the subtleties of various whites through which he can express both light and beauty.

He paints the subjects he sees through their form and substance. He is not interested in trends and fashion, nor Seurat’s pointillism, nor the Nabis’ symbolism. He ignores the cubism, surrealism and abstraction. His friendship with Amedeo Modigliani  doesn’t influence his own style: he is only interested  by the figuration, in its original, spontaneous , naive form.

Maurice Utrillo appears to be the  witness (and the leader) of a new type of artists coming from the popular circle. From the colorful spotted with  all shades of light colors he opposes the one of the  dark , earthy or pale reality of his environment.

 

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Son premier collectionneur : Paul Alexandre

English version down the page

A la fin de 2007, désargenté et chassé de son atelier de la place Jean-Baptiste Clément, Modigliani erre dans Montmartre  à la recherche d’un toit pour dormir et d’un autre lieu où poser ses couleurs et pinceaux. On le voit souvent au Bateau-Lavoir mais il ne se résout pas à s’y installer. Il fréquente les bars et cabarets de la Butte, et un soir de novembre (peut-être est-ce en décembre) le peintre Henri Doucet le rencontre au Lapin Agile et l’invite à le suivre chez celui qui deviendra le premier grand collectionneur du peintre italien,  le Dr. Paul Alexandre.

Ce dernier, avec son frère Jean, avait loué une grande maison vouée à la destruction au n°7 de la rue Delta, au pied de la Butte. Les jeunes gens, mus par les mêmes passions, destinent ce lieu à des rencontres artistiques (peinture, théâtre, musique et poésie) mais ces soirées sont souvent le prétexte à la débauche à peine dissimulée.

« Nous faisions du théâtre, des scénarios, de la musique, des soirées poétiques […] Doucet m’avait fait acheté un harmonium au marché aux Puces et Drouard jouait du violon […] Bien entendu il y avait aussi des femmes : Lucie Gazan, Raymonde, la maîtresse de Drouard, Adelita, Clotilde et aussi Adrienne qui servira de modèle à Modigliani. Les artistes amenaient souvent des ouvrières couturières qui étaient des petites femmes très libres… »[i]

Modigliani se présente donc la première fois à la rue Delta accompagné de sa maitresse, Maud Abrantès, une artiste peintre également, très élégante qui le quittera un an plus tard pour s’installer à New York.

Lavis, aquarelle et huile de Maud Abrantès

Lavis, aquarelle et huile de Maud Abrantès

Il ne s’installe pas à la rue Delta, préférant aller habiter dans un petit hôtel de la rue Caulaincourt, mais il y laisse toutes ses affaires  et y revient tous les jours pour peindre.

A cette époque,  Modigliani peint et dessine beaucoup dans le style de Toulouse-Lautrec ou encore de la période bleue de Picasso mais Cézanne,  qu’il a découvert chez Ambroise Vollard et le fauvisme en général influent rapidement l’artiste italien. Il peint un chef d’œuvre : le portrait d’une amie de Paul Alexandre – la Juive qui sera présenté au salon des Indépendants en avril 1908 avec 5 autres tableaux (C.010 et C. 011, les 3 autres n’ont pu être identifiés).

La Juive

C. 009 – La Juive,1908, huile sur toile, 55 x 46 cm.

Si Paul Alexandre n’est pas riche, il a néanmoins une âme de collectionneur et  lui achète la toile.

En 1909, le médecin lui commande son portrait ainsi que ceux de son frère et son père (6 en tout) et nous retrouvons dans plusieurs de ces toiles le portrait de la juive accroché au mur derrière les modèles.

 

At the end of 2007, pennyless  and pushed out from his studio in the Place Jean- Baptiste Clément , Modigliani wanders  in Montmartre searching a place where to sleep and another another one where to lay his colors and brushes. We can see him often at the Bateau -Lavoir but he does not resolve to settle there. He frequents daily  bars and cabarets of La Butte, and once, in November (maybe it was in December), the painter Henri Doucet meets him at the Lapin Agile and invites him to go to the one  who will become the first great collector of the Italian painter , Dr. Paul Alexander, place.

The latter, with his brother Jean had rented a large house doomed to destruction at n° 7 rue Delta down the Butte .  The two brothers, driven by the same passions, destine that place for artistic encounters (painting, theater, music and poetry) but these evenings are often an excuse for debauchery barely concealed .

« We were into theater, scripts, music, poetry evenings […] Doucet pushed me to buy an harmonium at the flea market and Drouard played the violin [ … ] Of course there were also women : Lucie Gazan, Raymonde,  Drouard’s mistress , Adelita , Clotilde and Adrienne who will be a model for Modigliani. Artists often brought young seamstresses who were very liberated women … « 

Modigliani goes for the first to the Delta Street with his mistress, Maud Abrantes, a very elegant lady, also an artist, who left Paris to move to New York a year later.

He doesn’t settle in Delta Street, preferring to live in a small hotel, rue Caulaincourt, but he leaves all his material over there and every day he goes to Alexandre’s to paint.

At this time, Modigliani painted and drew much in the style of Toulouse Lautrec or the Blue Period of Picasso but Cézanne he discovered at Ambroise Vollard gallery and the Fauvist artists  affect quickly the Italian artist style. He painted a first masterpiece : the Jewish that will be presented at the Salon des Independants in April 1908.

If Paul Alexander is not rich, he has the collector soul and buys the painting .

In 1909 , the doctor commissioned his portrait and those of his brother and father (6 all together) and we see in some of these paintings the Jewish portrait hanging on the wall behind the models.

[i] Modigliani – Biographie, par Christian Parisot, éditions Canale Arte, p. 117

Figure 1 : Visage de Maud Abrantès, lavis de sépia, 31,1 x 20.3 cm. (cat.10 du Paul Alexandre)

Figure 2 : Portrait de Maude Abrantès, crayon gras et aquarelle, 41 x 32 cm. (cat. 11 du Paul Alexandre)

Figure 3 : Portrait de Maud Abrantès, huile sur toile, 81 x 54 cm. (C.07b)

 

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André Warnod

André Warnod, né à Giromagny le 24 avril 1885 et mort à Paris le 10 octobre 1960, est un écrivain, goguettier, critique d’art et dessinateur français.

 Andre-Warnod peint par jean gabriel Domergue, 1915

Warnod en tenue militaire, peint par Jean-Gabriel Domergue en 1915

André Warnod fut le premier à lancer l’appellation École de Paris dans un article de Comoedia, publié le 27 janvier 1925 et qu’il reprit en octobre de la même année en introduction de son livre Les Berceaux de la jeune peinture.

Il fit partie, au côté d’autres personnalités connues ou moins connues, de la goguette du Cornet fondée en 1896.

Principales publications

Le Vieux Montmartre (1913)

Bals, cafés et cabarets (1913)

La Brocante et les petits marchés de Paris (1914)

Prisonnier de guerre, notes et croquis rapportés d’Allemagne (1915)

Petites images du temps de guerre (1918)

Lily, modèle, roman (1919)

Miquette et ses deux compagnons, roman (1920)

Les Plaisirs de la rue (1920)

Les Bals de Paris (1922)

La Belle sauvage, roman (1922)

Les Berceaux de la jeune peinture : Montmartre, Montparnasse (1925)

Trois Petites Filles dans la rue (1925)

Gavarni (1926)

Pépée ou la Demoiselle du Moulin-Rouge (1928)

Lina de Montparnasse, roman (1928)

Les Peintres de Montmartre, Gavarni, Toulouse-Lautrec, Utrillo (1928)

Pour l’amour de Loulette, roman (1929)

Visages de Paris (1930)

L’Ancien théâtre Montparnasse. Notes de petite histoire (1930)

Le Chèque volé, roman (1934)

Pensions de famille et autres (1936)

Cartouche bandit parisien, suivi de Rose Blanchon convulsionnaire, deux enfants de Paris sous Louis XV (1944)

Allo, allo, ici la mort ! (1945)

La Vraie Bohème de Henri Murger (1947)

Ceux de la Butte (1947)

Pascin (1954)

Fils de Montmartre, souvenirs (1955)

Grau-Sala (1958)

Drôle d’époque, souvenirs (1960)

source : wikipedia

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