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Le apaches de Modigliani

Version française en dessous

According with the Berthe Weill  Modigliani exhibition ‘catalogue’ were two artworks titled ‘Apache n° 1 and n°2’.

Catalogue de l'exposition Modigliani chez Berthe Weill

Catalogue de l’exposition Modigliani chez Berthe Weill

Unfortunately at that time what they named ‘catalogue’ were most of the time a simple list of titles without even any description.

As far as I know, the two pieces are not registrated in any catalogue raisonne about works on paper (Lanthemann, Patani and Parisot) and I couldn’t find any details yet  about them excepted this …

Apache, c. 1904 gouache on paper, 30 x 21,5 cm.

Apache, c. 1904 gouache on paper, 30 x 21,5 cm.

Not included in any catalogue raisonne, it only has the Restellini certificate (2009) saying he will include this work in the forthcoming catalogue raisonne.

If someone has more details about this or the other, please contact me by email (info@amis-de-modigliani.net)

 Selon le catalogue d’exposition des oeuvres de Modigliani à la galerie Berthe Weill (1917), y été montrée 2 œuvres appelées Apache n°1 et n°2. Hélas, à cette époque les catalogues étaient souvent réduits à leur plus simple expression et très souvent ne comportait qu’une liste de titre, sans aucun autre détail concernant les techniques utilisées ou les dimensions.

Je n’ai retrouvé aucune trace de ces œuvres dans les catalogues raisonnés sur les œuvres sur papier de l’artiste (Lathemann, Parisot et Patani) ni dans d’autres documentations si ce n’est la gouache reproduite plus haut qui est accompagnée d’un certificat de Marc Restellini daté de 2009.

Si quelqu’un a d’autres détails sur cette œuvre ou l’autre, je lui serai reconnaissant d’entrer en contact avec moi (info@amis-de-modigliani.net).

 

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Les premiers temps à Montmartre

Selon André Warnod[1] Modigliani ne voit pas grand monde dans les premiers temps de sa  vie à Montmartre. Et personne ne le remarque non plus particulièrement. Il fait quelques apparitions furtives parmi les peintres et poètes du Bateau-Lavoir. Au début, il ne boit que raisonnablement mais par contre il collectionne ses conquêtes féminines. Selon les témoignages et les récits biographiques de Jean-Paul Crespelle, André Salmon ou plus récemment, Christian Parisot dans sa Biographie  (édition Canale Arte, 2000) est énuméré un grand nombre de femmes ayant succombé au charme du bel italien : Mado, ayant été un modèle de Picasso ;  Gilberte, un petit modèle sans domicile fixe à Montmartre,  dont Modigliani a fait un portrait aujourd’hui détruit ; Lola, une demi-mondaine de Pigalle et encore Elvira dite ‘la Quique’ (de l’espagnol Chica) aux yeux noirs et aux lèvres sensuelles, une jeune cocaïnomane, née à Marseille, fille d’une prostituée et d’un marin espagnol, montée à Paris à l’âge de 15 ans pour faire carrière à Pigalle. Elle aurait été la première à initier Amedeo à la drogue. Différents témoignages ont rapportés qu’ils restaient enfermés des jours entiers pour faire l’amour dans l’atelier du peintre, alors place Jean-Baptiste Clément. Une amie de la Quique, une certaine Gabrielle, raconta par la suite qu’un soir d’été, on les aurait vus, à demi nus se poursuivre au clair de lune dans le petit jardin qui cernait l’atelier.[2]

Portrait d'Elvire, huile sur toile, 1918 (C.272)

Portrait d’Elvire, huile sur toile, 1918 (C.272)

Vite désargenté, il quitte son hôtel de la Madeleine et erre dans le Maquis à la recherche de quoi se loger.  Selon l’avis de plusieurs critiques, cette errance serait plutôt la cause que la conséquence de l’abus d’alcool. S’il trouve d’abord refuge au Bateau Lavoir, il finit par louer une remise au n° 7 de la place J.-B. Clément, là où débouche la rue Lepic. Il est devenu un client assidu des bistrots et cabarets Montmartrois.

Modigliani, comme beaucoup d’artistes qu’il fréquente sur la Butte, sait que la nouvelle peinture n’a plus rien à voir avec le tableau de chevalet, sa surface étant trop limitée. Il est nécessaire de faire sortir mentalement la peinture de cette dimension préconçue en essayant d’englober la dimension de l’espace ambiant pour se l’approprier. Les canons de la beauté et la représentation académique de la femme n’ont plus d’importance. Il est nécessaire de peindre la personnalité intime du modèle.

Si Modigliani travaille beaucoup à ce moment-là, il détruit également un grand nombre d’œuvres  dont il n’est pas satisfait. Il ne vend rien ou très peu cependant, dans les catalogues raisonnés, y apparaissent très peu d’huiles. Pour la période 1906-1907, Ceroni ne mentionne que 5 huiles (C.001 à C.005), Patani 5 également  et Christian Parisot 3 seulement.

Voici, sans certitude, les 3 œuvres probablement exposées chez Laura Wylda, l’Art Gallery.

Peut-être les 3 premiers tableaux exposés à Paris

De gauche à droite :

C.001 : Buste de femme ou La duse, c.1906-07, huile sur toile marouflé sur panneau, signée en haut à gauche, 32 x 26 cm. Passé en vente chez Christies- Londres, le 23 juin 2004, il est annoncé avec les dimensions de 32,7 x 24,8 cm.

C.002 : Tête de femme, c.1906-07, huile sur toile, signé en bas à droite, 33 x 24 cm.

C.004 : Buste de femme, 1907, huile sur toile, signé en bas à droite, 45.5 x 24 cm.  Passé en vente chez Christies- Londres, le 24 juin 2010, il est annoncé avec les dimensions de 46.1 x 33.2 cm.



[1] André Warnod (1885-1960) est écrivain, goguettier, critique d’art et dessinateur français

[2] ‘Modigliani – Biographie’, Christian Paristot, p.110

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